L’intéressement / Participation en danger en
Anjou-Maine
Vous avez récemment été
sollicités pour répartir la somme d’intéressement / participation vous
revenant au titre de l’année 2024. Cette somme correspond à un partage de la
richesse que vous avez générée par votre activité. L’enveloppe partagée est
de 14,5M€ (somme constante depuis 3 exercices, en cohérence avec le bénéfice
également constant à 95 M€ sur la même période).
La somme est importante et elle résulte d’un accord
d’entreprise dont le fonctionnement est une institution dans notre
Caisse Régionale. Cet accord est échu au 31/12/2024 et doit être renouvelé
avant le 30/06/2025.
A cette occasion, la Direction attaque
l’Intéressement / Participation en annonçant ouvertement qu’elle ne veut pas
distribuer plus aux salariés et qu’une part de l’enveloppe devra être
gagnée par l’atteinte d’objectifs :
- - Commerciaux (nouveaux clients),
- - Financiers (Coefficient d’Exploitation
COEX),
- - Environnementaux (Bilan Carbon de la
CR)
en intégrant des « boosters »
venant compléter une enveloppe socle !
Cette part de bénéfice, les salariés n’ont pas à la
gagner, ils l’ont créé !
La CGT et SUD s’opposent à ces
modifications qui n’apportent pas de gain financier aux salariés mais
qui :
-
ajoutent une pression avec la création de
nouveaux objectifs ( en plus de la REC, de la Charte, de l’IRC, de la
conformité, ..)
-
mettent une pression sur nos emplois
(une solution pour atteindre le COEX cible du « booster » est de
réduire la masse salariale, donc nos emplois comme avec le projet distributif)
-
mettent une pression sur nos
conditions de travail : quand on réduire les moyens on réduit les
charges et on améliore le COEX
-
sont un leurre quand à la capacité
d’agir des salariés
o
la Direction attribue les moyens pour
faire de la conquête (par exemple, le barèmes de crédit en dehors du marché)
o
La Direction décide des charges impactant
le COEX
o
La Direction organise l’activité qui
génère le bilan Carbone de la CR
Si l’accord actuel peut être amélioré (pour réduire la dépendance
au RBE), cela peut se faire en révisant la formule de calcul, mais sans
intégrer ce nouveau mécanisme. Notre rôle de syndicat est de protéger les
salariés et donc de refuser cette proposition.
En passant la Direction s’est également attaqué au consensus historique concernant la distribution de l’enveloppe, partagée à 50% en fonction du temps de présence et à 50% en fonction de la rémunération. Tous les syndicats ont refusé et la Direction a reculé. Comme quoi, quand les « collaborateurs » se mobilisent ensemble, ils obtiennent des résultats.