jeudi 28 juin 2018

Tous dans la même barque...

Lettre ouverte de la CGT BPCE à M. Laurent MIGNON, Président du directoire BPCE, et à Mme. Christine JACGLIN, Directrice Générale du Crédit Coopératif.

La CGT interpelle les directions du groupe BPCE et du Crédit Coopératif au sujet de la forte dégradation des conditions de travail des salarié.e.s du Crédit Coopératif, suite à la migration informatique :

Madame la Directrice Générale,
Monsieur le Président du Directoire,

Les directions du crédit coopératif et de BPCE ont décidé de changer le système l'informatique de la banque.
La bascule informatique s'est déroulée fin mai 2018 mais force est de constater que le dispositif mis en place est loin, très loin des attentes de la clientèle mais pose de nombreuses questions quant aux conditions de travail des salariés de l'entreprise.

Depuis le changement de système, les dysfonctionnements sont nombreux et importants.
Les virements ont été rendu impossibles plusieurs jours au moment des versements de salaire pour de nombreux clients
Oserions-nous vous rappeler la publicité des caisses d'épargne pour les 200 ans de l'entreprise qui vante les mérites de la banque de demain.
C'est aujourd'hui qu'il faut agir dans le bien de l'entreprise,
La clientèle risque de partir à la concurrence et les conditions de travail de tous les salarié.e.s de la banque sont détériorées.

Depuis la bascule informatique ces derniers travaillent dans des conditions inacceptables. L'insuffisance de formation sur les nouveaux logiciels, les dysfonctionnements, le manque d’effectifs ont des conséquences pour la santé des salarié.e.s stressé.e.s.
Le mécontentement des clients entraine parfois à des incivilités aggravant encore la situation.

Notre fédération tenait à attirer votre attention et vous demande de prendre des mesures urgentes pour régulariser la situation et permettre aux collègues de travailler sereinement.

Etant donné les conditions de travail que vous faites subir à l’ensemble des salarié.e.s, nous demandons pour toutes et tous l’octroi de jours de congés supplémentaires afin de permettre aux salarié.e.s de se « remettre » de ces dysfonctionnements ayant parfois entrainés des incivilités source de mal être, ainsi que des compensations financières.
Nous vous demandons, d’organiser sans tarder les nécessaires formations, afin que chaque salarié puisse s’approprier ce nouveau système d’information !
De plus en direction des clients, un bulletin d’information et d’explication ne sera sans doute pas inutile, dans le but d’expliquer les dysfonctionnements relevés.

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer Madame la Directrice Générale, Monsieur le Président du Directoire, l’expression de nos respectueuses salutations syndicales


mardi 26 juin 2018

#CGTENLUTTE – Lutte gagnante chez EUROPAFI

  • #CGTENLUTTE  Lutte gagnante chez EUROPAFI (Papeterie de la Banque de France/Filiale) après 10 jours de mobilisation
  • Le mercredi 6 juin 2018 a eu lieu ce que l’on peut considérer être comme la dernière réunion de négociations concernant les conditions de travail et d’emploi du Personnel de la Papeterie, et en particulier celles du Personnel Europafi.
    Il a été obtenu :
    §  Une augmentation générale de 1,2% des salaires à compter du 1er juin 2018 ;
    §  La création d’une enveloppe égale à 0,8% de la masse salariale des agents Europafi au titre des avancements individuels ;
    §  Une prime exceptionnelle d’un demi mois de salaire avec un minimum de 800 €, pour compenser le non versement de la Participation cette année.
    §  La mise en place d’un système de compléments de rémunération (CDR) calqué sur le système Banque de France ;
    §  Un nombre de jours fériés garantis identique au Personnel BDF ;
    §  La prise en charge du congé de solidarité ;
    §  La mise en place d’un compteur d’heures à récupérer de 40 heures maximum ;
    §  Le maintien intégral des ressources intégrant les primes de sujétion en cas d’accident du travail ;
    §  La révision de l’accord de participation avec un seuil réduit du déclenchement de la prime
    §  Le renforcement des effectifs de 12 agents, faisant passer la cible de la Papeterie de 260 à 272 EATP.
    §  Une étude comparative des niveaux de rémunération entre diverses entreprises locales ou de la profession avec ajustement et remise à niveau des salaires de base individuels des agents Europafi le cas échéant, voire de certains postes de travail, pour être au prix du marché voire légèrement au-dessus.
    §  Une prime de 500 euros pour tous les agents présents à la Papeterie au 31 décembre 2017 et ayant travaillé au moins une journée au cours de cette même année.
    Après 10 jours de mobilisation très suivies par le Personnel, (+50% en lutte sur le site ), la présence de 60 à 70 agents à chaque AG, la victoire a été acté par un vote unanime pour la reprise -8 abstentions

#CGTENLUTTE

  • Lutte gagnante des agents du lycée martin Bret de Manosque (04)
La pression et la menace d‘un rassemblement par TOUTE la CGT devant le Lycée Martin Bret de Manosque aura suffi pour entamer un dialogue avec le patron et empêcher la mutation disciplinaire et forcée à plus de 90 kilomètres de leurs domiciles aux 2 collègues.

§  La tentative de mobilité contrainte et forcée a échoué
§  Aucune sanction n’a été retenue
§  Les 2 agents ont pu choisir leur lycée par mobilité normale

Il a été obtenu enfin qu’une enquête administrative soit menée par la Région pour faire le jour et mettre un terme sur les agissements en cours dans ce lycée.
La CGT restera vigilante sur le déroulement de cette enquête

Suite des grèves de la SNCF - Les grévistes ont gagné !

Le tribunal de Bobigny a validé le raisonnement des cheminots pour le calcul des retenues sur salaire . 
Les cheminots ont décidé de déposer  plusieurs préavis de grèves avec un fonctionnement d'alternance de 3 jours sans grève et 2 jours de grève.
Ce système permet  aux usagers de s'organiser et ne bloque pas complètement les déplacements.
La Direction de la SNCF avait estimé que les cheminots en congés entre les grèves étaient toujours en grève et ne devaient pas être rémunérés. La SNCF partait du principe que le mouvement était continu.
Le 21 juin 2018, le Tribunal de Grande Instance de Bobigny a validé que chaque période de 2 jours de grève doit être considéré comme une grève différente.  Ce sont bien plusieurs mouvements sociaux et non un seul mouvement social.
L'entreprise décompté les jours de grève, les jours de repos qui étaient à la suite des jours de grève même en dehors des jours officiels de grève.
Les salariés en journée de congés perdaient donc du salaire alors qu'il n'étaient pas gréviste.
L'avocat qui a défendu les cheminots, Daniel Saadat, ne voulait pas y croire. "Ce serait un vrai problème de fond, de penser que nous sommes face à un mouvement de grève unique, a-t-il prévenu. Si demain, pour dénoncer des conditions de travail déplorables, vous cessez le travail le 3 février, le 3 mai et le 3 novembre, va-t-on désormais considérer qu'il s'agit d'une seule et même grève et vous infliger une retenue sur salaire sur l'ensemble de vos jours de repos compris dans ces neuf mois ?"  
Guillaume Pepy, qui dirige la SNCF a indiqué au commencement des grèves que la Direction serait dure :  pas de lissage pour les retenues sur salaire sur plusieurs mois, interdiction de transformer un jour non travaillé en jour de congés...
La SNCF a indiqué faire appel à cette décision, en attendant  les cheminots seront régularisés.

lundi 25 juin 2018

Appel à la grève à la MACIF le 26 juin

La CGT-Ugict Groupe MACIF appelle à la grève le juin 26 pour « le maintien des activités là où elles se trouvent »
La signature du NMS était indispensable à la Direction pour  mettre en place son projet social pour le Groupe. Par exemple, augmenter le temps de travail permet de ne pas embaucher et d’élargir les amplitudes, c’est aussi simple que ça…Bref, c’est fait, c’est signé, elle considère désormais qu’elle peut y aller. A-t-elle raison ou bien tort ?
Elle a raison si les salariés ne réagissent pas, elle a tort si au contraire ils se bougent et elle le sait. Il lui faut donc éviter toute mobilisation.
C’est pourquoi, elle ne dévoile ses intentions véritables que par à-coups. Elle ne dit pas tout à tout le monde en même temps. Par exemple, les téléconseillers après-vente de Romans ont appris mardi  5 juin au soir qu’il n’y aurait pas de CRC sin à Romans. Jusqu’au bout la Direction avait affirmé le contraire ! On a appris également que les services production de Vendin, Illzach, Agen, Yzeure, Arles  allaient disparaitre.
La priorité de l’employeur étant pour l’instant de calmer le jeu, les Directeurs circulent dans les centres de gestion uniquement dans ce but. Ils réunissent les salariés et leurs annonces sont la plupart du temps rassurantes, notamment lorsque les salariés sont un peu remuants. Ils promettent par exemple que personne n’ira en CRC commercial (quand la promesse est renouvelée dans X centres de gestion, on peut se demander où au final la Direction trouvera les téléconseillers) et même d’accepter le sureffectif dans les services de gestion sin ou IRD s’il le faut (ok mais pour combien de temps ? )…..Ces promesses sont-elles aussi sûres que celle qui avait été faite aux téléconseillers sinistres  qu’ils iraient en CRC sinistres ? Ou que celle qui avait été faite, quelques années plus tôt aux gestionnaires PJ de Romans que leur service ne fermerait pas, à peu près  3 mois avant l’annonce de sa fermeture ?

Parlons un peu des agences.

Dans le document, la Direction annonce 2 modalités de plannings : 35H par semaine pour les grandes agences et 37H avec 11 jours de RTT pour les autres. Les volontaires pourront aussi choisir un planning de 32H par semaine en travaillant tous les jours sauf le mercredi, le dimanche et le samedi APM. Rappelons au passage que l’organisation à 37H par semaine avec 11 jours de RTT est incompatible avec la compensation en jours (les 22 jours) de l’augmentation du temps de travail (art. 2.2.1 al 4 accord de transposition du NMS). Autrement dit et sauf erreur,  en dehors des grandes agences,   les conseillers n’auraient pas accès au fameux choix du choix. Ajoutons que la direction prévoit des séances de briefings 4 fois par semaines avant l’ouverture.

Parlons un peu des fonctions.

Dans le projet de l’employeur, le niveau 4A n’est pas sûr d’être maintenu dans les futurs CRC.  Un niveau 3A est en gestation, sinon il resterait des niveaux 3B et 4B. Niveau 4B dont on ne sait pas dans quelles conditions les téléconseillers y accèderont.
Le Responsable de point d’accueil devient Responsable d’équipe et son niveau de fonction passe de 6 à 5B. Les conséquences sont de 2 ordres :
  • Les anciens resteront en niveau 6 mais en groupe fermé. Si le salaire est maintenu, avouez tout de même que ça sent fort la voie de garage.
  • Les nouveaux feront le même travail et seront en niveau 5B avec des salaires au moins inférieurs de 25 % ! Bonjour l’ambiance !
Des salariés réagissent déjà très fort, des motions sont signées, des assemblées générales se tiennent. À Yzeure, les salariés du centre se sont mis en grève l’après-midi du jour où le Directeur leur a annoncé la fermeture de la prod et sont venus travailler en deuil le lendemain. Les collègues de Romans, y compris ceux qui pour l’instant ne sont pas touchés par les changements, rédigent actuellement une motion de solidarité  avec les téléconseillers et les gestionnaires des services qui ferment, Andrézieux, Vendin, signent eux aussi des motions……
Penser être à l’abri de tels bouleversements parce qu’un Directeur a tenu les propos qu’on avait envie d’entendre ou parce que le centre de gestion où je travaille conserve toutes ses activités est une erreur….Le projet n’en est qu’à son début, les bouleversements seront au niveau de ce que les salariés accepteront, rappelons que les bassins d’emplois ne sont garantis que jusqu’en 2020.

http://cgtbanquesassurances.fr/