mardi 10 juin 2025

Prise d'otage au Crédit Agricole Anjou Maine

 Cher Collègue,

La direction n’a pas apprécié notre dernier tract sur les négos concernant l’accord d’intéressement et de participation, indiquant que cela « ressemblait à une prise d’otage ».

 

Pourtant, notre rôle est de vous informer sur les négociations en cours et de porter vos revendications.

 

Depuis plusieurs années, l’enveloppe global d’intéressement est de 14.5 M€.

La direction souhaite modifier votre intéressement en ajoutant des éléments de performance difficile à atteindre ou non maitrisable (Nouveaux clients, RSE, Coef d’exploitation...). Pour espérer le même montant d’intéressement, une charge de travail supplémentaire sera obligatoire.

 

La direction est rusée car elle cherche à obtenir la signature des syndicats pour augmenter la pression commerciale, dégrader vos conditions de travail, baisser votre pouvoir d’achat.

Comment un syndicat peut valider cette proposition ?

Vous seriez impactés 2 fois sur les même critères (REC et intéressement !).

 

Certains vont vouloir vous faire croire que l’accord d’intéressement a été sauvé, que la mise en place de critères de performance était judicieuse et un plus pour vous ! Finalement, la direction souhaite baisser l’enveloppe en mettant des critères de performances avec la bénédiction des organisations syndicales signataires.

 

Si nous avons communiqué avant la fin de négociation en cours, ce n’est pas pour créer une surenchère ou de la division comme nous le reproche la CFDT. Mais c’est pour expliquer à l’ensemble des salariés notre refus de conditionner une partie de l’enveloppe d’Intéressement /Participation à l’atteinte d’objectifs.

Nous avons toujours comme volonté sur ce mois de juin, de renégocier la formule actuelle de calcul sans intégrer des éléments de performances.

mardi 3 juin 2025

Négociation Intéressement Participation

 

 

L’intéressement / Participation en danger en Anjou-Maine

 

 

 

 

Vous avez récemment été sollicités pour répartir la somme d’intéressement / participation vous revenant au titre de l’année 2024. Cette somme correspond à un partage de la richesse que vous avez générée par votre activité. L’enveloppe partagée est de 14,5M€ (somme constante depuis 3 exercices, en cohérence avec le bénéfice également constant à 95 M€ sur la même période).

 

La somme est importante et elle résulte d’un accord d’entreprise dont le fonctionnement est une institution dans notre Caisse Régionale. Cet accord est échu au 31/12/2024 et doit être renouvelé avant le 30/06/2025.

 

 

A cette occasion, la Direction attaque l’Intéressement / Participation en annonçant ouvertement qu’elle ne veut pas distribuer plus aux salariés et qu’une part de l’enveloppe devra être gagnée par l’atteinte d’objectifs :

-      -    Commerciaux (nouveaux clients),

-      -    Financiers (Coefficient d’Exploitation COEX),

-      -    Environnementaux (Bilan Carbon de la CR)

en intégrant des « boosters » venant compléter une enveloppe socle !

 

Cette part de bénéfice, les salariés n’ont pas à la gagner, ils l’ont créé !

 

La CGT et SUD s’opposent à ces modifications qui n’apportent pas de gain financier aux salariés mais qui :

-          ajoutent une pression avec la création de nouveaux objectifs ( en plus de la REC, de la Charte, de l’IRC, de la conformité, ..)

-          mettent une pression sur nos emplois (une solution pour atteindre le COEX cible du « booster » est de réduire la masse salariale, donc nos emplois comme avec le projet distributif)

-          mettent une pression sur nos conditions de travail : quand on réduire les moyens on réduit les charges et on améliore le COEX

-          sont un leurre quand à la capacité d’agir des salariés

o   la Direction attribue les moyens pour faire de la conquête (par exemple, le barèmes de crédit en dehors du marché)

o   La Direction décide des charges impactant le COEX

o   La Direction organise l’activité qui génère le bilan Carbone de la CR


 

 

Si l’accord actuel peut être amélioré (pour réduire la dépendance au RBE), cela peut se faire en révisant la formule de calcul, mais sans intégrer ce nouveau mécanisme. Notre rôle de syndicat est de protéger les salariés et donc de refuser cette proposition.

 

 

En passant la Direction s’est également attaqué au consensus historique concernant la distribution de l’enveloppe, partagée à 50% en fonction du temps de présence et à 50% en fonction de la rémunération. Tous les syndicats ont refusé et la Direction a reculé. Comme quoi, quand les « collaborateurs » se mobilisent ensemble, ils obtiennent des résultats.