jeudi 23 février 2017

Le groupe BPCE supprime 4 000 emplois

PUBLICATION Fédération Banques et Assurances

Les salariés du groupe Banque Populaire - Caisse d’Epargne ont appris hier par voie de

presse la fermeture de 400 agences et la suppression de 4 000 emplois (11 000 départs)

d’ici 2020. La CGT demande à la direction l’ouverture d’un dialogue.

1 milliard d’économie

Le groupe, qui veut générer 1 milliard d'économies, a annoncé vouloir saisir l'opportunité

du digital et renforcer le poids de ses ventes à distance. Les prémices du futur plan

stratégique 2018/2020, qui sera présenté en novembre prochain. Puisque le groupe BPCE

se targue de ses actionnaires qui « ne sont pas des investisseurs versatiles axés sur la

seule rentabilité à court terme. », la révolution numérique ne devrait pas encore une fois

être dévoyée au seul profit des résultats financiers, mais permettre de meilleures

conditions de travail pour les salariés.

Plan de licenciement à craindre

Malgré l’engagement de François Pérol, président du directoire, de ne pas mettre en place

de plan de licenciements, les inquiétudes sont grandes au vu des objectifs fixés. En effet,

« la pyramide des âges et le turnover naturel » ne suffiront pas à atteindre les chiffres

visés, ce qui laisse penser que des licenciements auront bien lieux.

Des résultats positifs

Pourtant, le groupe encaisse depuis plusieurs années le Crédit d’Impôt Compétitivité

Emploi (CICE) : 107 millions d’€ en 2014, 102 millions en 2015. Quant aux résultats, ils ne

mettent pas le groupe en difficulté. PNB : 23,6 milliards d’euros en 2014 ; 23,8 milliards en

2015 et résultat net 2,9 milliards en 2014 ; 3,2 en 2015.


La CGT demande à la direction d’ouvrir des discussions pour le moment inexistantes, afin

de préserver les garanties collectives des salariés, l’ensemble des emplois et la qualité des

conditions de travail dans les mois et les années à venir.